Le premier Comité de suivi de l’expérimentation de passerelles intersectorielles métiers s’est tenu le 14 janvier 2019 à la Maison des entreprises et des professions de Saint-Quentin dans les Hauts-de-France.
Le ministère du Travail et les représentants du secteur alimentaire (ANIA, COOP de France et OPCALIM) et de la métallurgie (UIMM et OPCAIM) se sont réunis pour présenter les premiers résultats des travaux, en présence de Jean-Marie Marx, haut-commissaire aux compétences et à l'inclusion et de Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France.
Une expérimentation inédite en réponse aux difficultés de recrutement des entreprises
Alors que les métiers changent plus rapidement que la capacité du système à produire les référentiels de formation, que les attentes des employeurs changent de nature car la capacité d’« apprendre à changer » devient aussi importante que le geste professionnel lui-même et que les entreprises sont confrontées à d’importantes difficultés de recrutement,cette expérimentation vise à proposer de nouvelles réponsesqui s’appuient sur une logique de passerelles intersectorielles pour mieux répondre aux besoins des entreprises et offrir aux jeunes et à la population active toutes les possibilités de développer leurs compétences.
Compte tenu de ces enjeux, les deux secteurs – industries métallurgiques et alimentaire – se mobilisent, aux côtés de leurs partenaires du Réseau Emploi Compétences (REC) de France Stratégie et du Conseil national de l’industrie (CNI) pour agir durablement sur l’emploi et les compétences dans le cadre d’une expérimentation à un échelon territorial dans les Hauts-de-France sur les bassins de Beauvais et de Saint-Quentin.
Les objectifs poursuivis par l’expérimentation :
Il s’agit d’expérimenter au niveau régional une approche intersectorielle des problématiques de recrutement et de mobilité favorisant la polyvalence et la polycompétence :
Les entreprises s’engagent à :
Cet engagement est formalisé par la signature d’un engagement de développement de l’emploi et des compétences(EDEC) avec le ministère du Travail et les représentants des secteurs de la métallurgie et de l’alimentaire en date du 1eroctobre 2018. Une enveloppe d’un montant total de 100 000 euros est consacrée à l’expérimentation. Le projet est cofinancé à hauteur de 50 % par le ministère du Travail et l’autre moitié par les branches de la métallurgie et de l’alimentaire.
L’expérimentation associe au pilotage de la démarche les acteurs territoriaux : Direccte, Pôle emploi et Conseil régional sans oublier les entreprises volontaires pour être les ambassadrices du projet et volontaires pour expérimenter la mise en place des parcours et des passerelles.
Une évaluation du projet viendra compléter la démarche avant son déploiement à d’autres territoires et d’autres secteurs industriels. L’expérimentation constitue en effet, la première phase d’un projet de plus grande ampleur soutenu financièrement par le plan d’investissement dans les compétences (PIC) et porté par les quatre OPCO du champ de l’industrie : OPCALIM, OPCA DEFi, OPCA 3+ et OPCAIM.